-monsieur, bonjour?
-bonjour mademoiselle. je vais d’abord vous dire que vous avez de très beaux yeux.

-t’as un copain?
-nan.
-je connais quelqu’un qui se cherche une copine.
-ouais mais qu’est-ce qui te fait croire que moi je cherche un copain? c’est qui?
-c’est un type qui bosse à la boulangerie. il s’appelle yoyo.

-madame?
-bah je vous rapporte vos cailles hein.
-c’était quoi le problème?
-nan mais elles ne sont pas appétissantes hein, elles ont les pattes trop écartées.

un peu comme ta mère.

-ben oui madame, il faut bien les entailler pour les vider.
-ah oui mais je n’ai jamais vu faire ça à la fourchette, mon mari est cuisinier et il n’a pas compris pourquoi elles étaient si ouvertes.

d’une part, vider une caille avec une main plus grosse que l’animal, ça n’aurait pas arranger l’aspect de la chose, et d’autre part, si votre mari était mécontent et s’il est cuisinier, il n’avait qu’à les préparer lui-même.

-mais on l’a toujours fait à la fourchette madame, et personne ne s’est plaint.
-bon, écoutez mademoiselle, je n’ai pas envie de discuter.

ah ben ça je le vois bien madame : tu préfères avoir raison et tu penses que de toute façon, tu payes donc tu as nécessairement raison. tu viens là me gonfler avec tes putains de cailles que tu ne veux même pas que je ficelle pour leur reserrer les cuisses, nan t’en veux d’autres parce que t’es juste une chieuse qui n’a rien d’autre à foutre de ses journées de bourgeoise mal baisée. quoi j’extrapole?