return of the golden child.
bon le temps que prison break 3×02 finisse de dl laisse-moi te dire les deux trois choses que j’ai retenues de mon voyage aux staytes, aka ma vie sur un plateau de cinéma:
-peu importe la taille du verre, ou même le contenu, mais il y aura toujours des glaçons dedans et on te regardera comme le touriste que tu es si tu demandes no ice please. toujours une paille aussi. c’est à cause d’habitudes comme ça que t’en viens à boire un grand verre d’eau avec des glaçons à la paille.
-les américains ont apparemment très chaud puisqu’en plus de la glace ils ont l’air conditionné partout. l’air conditionné c’est pas comme ici un truc que seuls les propriétaires de villas perdues dans le maquis provençal vont envisager ou que tu conseilles à ta grand-mère octogénaire, là-bas de toute évidence ça fait partie de chez toi comme une salle de bain. résultat tu crèves de chaud dehors, tu crèves de chaud sur le quai du métro, choc thermique le temps de monter dans la rame. là-bas tu mets un pull quand tu RENTRES chez toi.
-ce n’est plus un secret pour personne mais les gens bouffent tout le temps. c’est un sport national on dirait (pour de vrai des fois) et le grignotage est légion, on sert à manger 24/7, nombreux sont les restos ouverts toute la nuit ou les endroits où tu peux prendre ton ptit déjeuner toute la journée <3. cela dit on mange de mieux en mieux. tu peux grignoter des tacos comme tu peux grignoter des carottes et t’as clairement les endroits où t’achètes des oreos et des goblets de soda de deux litres, et les endroits où tu peux te payer une baguette, des pommes et du fromage de chèvre de touraine.
-c’est grand. beaucoup.
-les gens aiment bien te demander comment ça va. ils s’en foutent hein, ou peut-être qu’ils ne s’en foutent même plus, peut-être qu’ils ont développé une personnalité alternative qui serait leur alter ego social, peut-être même qu’il y en a qui n’ont plus que ça à proposer. quand tu rentres chez anthropologie par exemple on te dit hello how are you doing? tu peux même répondre que ça va si tu veux. le choc quand la première personne à te demander ça c’est ton douanier à détroit, how are you today? -euh.. i’m… fine?
-les gens parlent beaucoup. souvent. de trucs que tu pourrais considérer comme personnels mais bon par exemple ton voisin engage la conversation dans la file d’attente de la douane et en 3 minutes tu sais déjà s’il est marié ou divorcé s’il a des enfants ou des petits enfants où il va, d’où il vient, pourquoi, depuis combien de temps et si ses parents sont encore en vie.
-la religion c’est un truc normal.
-la lumière allumée 24/7 (ouais sjoli manhattan éclairé la nuit mais franchement qui travaille à minuit dans les bureaux des buildings hein), l’eau qui coule, les affiches placardées dans les auberges de jeunesse pour éduquer les teens (ne pas laisser couler l’eau quand vous vous brossez les dents steuplé), le fucking air conditionné, si tu manges pas tout c’est pas grave. bon par contre ils jettent DANS les poubelles eux, pas à côté.
-dans l’upper east side, c’est normal de se faire livrer ses courses à domicile, d’avoir quelqu’un pour s’occuper des enfants, quelqu’un pour sortir le chien, quelqu’un pour te tenir la porte, quelqu’un pour faire ton ménage, et de trouver une raison d’être femme au foyer.
-dans l’upper east side, les seuls blacks que tu croises bossent sur les chantiers de rénovation.
-souvent, le prix n’est pas affiché. je veux bien chez tiffany’s, so cheap tavu ($18,000 la broche libellule btw). mais dans ton épicerie de quartier non plus. sans parler de l’impossibilité de savoir si taxe incluse ou pas. en ce qui concerne le tip, conséquence directe : les serveurs sont supportables, allant d’une sympathique hyprocisie fatiguée (hello i’m shanon how are you doing welcome to random_pizza_place i’ll be your waitress for the evening would you like something to drink) à une ironie mordante quant au statut de leur boulot (oops I spilled the drink, there goes my tip).
-si tu veux bien manger (=manger sainement) prépare toi à débourser mais t’auras amplement le choix. si tu as les moyens les portes des supermarchés bio s’ouvrent à toi, le genre d’endroits qui sont aux produits frais ce que le trianon de marie-antoinette est à la campagne française du XVIIIe.
-si tu veux manger junk chez 7-eleven deux donuts et un café pour $2.
-ces gens-là ont un sérieux problème avec l’alcool. tu ne peux pas boire en public, ni montrer de l’alcool dans la rue (c’est mal), on te l’enveloppe dans un sac en papier ou n’importe quoi d’autre pourvu qu’on ne voit pas le contenu. on s’est fait approcher dans le rayon wine and spirits d’un supermarché par un mec qui tenait une bouteille de whatever à la main comme si on dealait de la coke (erm d’you know if i’m supposed to pay here -le coin caché où ils rangent l’alcool- or if i can take it to the register? -notez le can de permission).
-même si d’après notre roommate de boston (michael d’alabama tu m’as beaucoup manqué tu sais) au vu des frat parties de sa fac, parfois, c’est pour le mieux, quand même bordel, POURQUOI TU PEUX PAS SORTIR BOIRE AVANT 21 ANS?
-si tu vas à new york teste de ma part : la pizza au chocolat de chez max brenner ($6.50 la part qu’il faut être deux pour la manger, crois-moi, c’est yoyo le gros oesophage qui te le dis) et le french toast @ florent’s (=brioche aux raisins et à la canelle avec coulis de myrtilles et sirop d’érable pour $8.50 et stu veux free refill de café pour genre $2.50, oublie pas le tip en plus les serveuses sont cool). et un oreo milkshake dans un diner ($5). et des cupcakes (magnolia $2 pièce plus gras que sucrés, buttercup bakeshop $1.80 plus sucrés que gras).